Définition de PRDIT, ITE

DÉFINITIONS - HISTORIQUE - ÉTYMOLOGIE -

Prononciation : ri-zée

DÉFINITIONS

1
Éclat de rire.
À tous les éclats de risée [du parterre], il haussait les épaules
Ils ne sont pas joyeux.... Vous ne les voyez pas jeter une risée
de Jean-Baptiste Louis GRESSET dans Sidn. I, 8
Sémantique : Particulièrement. Éclat de rire de plusieurs personnes qui se moquent.
Elle envoya emprunter un jour toute la parure de Mme de Soubise, ne doutant point d'être comme elle dès qu'elle l'aurait mise ; ce fut une grande risée
Que vous dirai-je ? hélas ! leurs têtes exposées Du vainqueur insolent excitent les risées
2
Il signifie aussi moquerie simplement.
C'est une grande atteinte aux vices, que de les exposer à la risée de tout le monde
Confondre avec risée leur égarement et leur folie
Là vous aurez à essuyer la risée et les railleries des libertins
de Jacques-Bénigne BOSSUET dans 1er avert. 21
Il en revint couvert de honte et de risée
Qui, moi ? j'aurais voulu, honteuse et méprisée, D'un peuple qui me hait soutenir la risée ?
3
Objet de la moquerie.
Genest, dont cette secte [le christianisme] aussi folle que vaine A si longtemps été la risée et la haine
Ils demeurent la risée des peuples et l'objet de leur aversion
Combien de fois Isaïe a-t-il été la risée du peuple et des rois !
de Jacques-Bénigne BOSSUET dans ib. II, 4
Il est honteux que les hommes de génie s'exposent par cette petite guerre [satires de Boursault et de Molière] à être la risée des sots
de François-Marie Arouet, dit VOLTAIRE dans Vie de Molière.
4
Sémantique : Terme de marine. Augmentation subite et peu durable de la force du vent.
Sur le midi, le vent a calmé, y ayant quelques risées dépendantes du N. E. jusqu'à l'est
dans Journal de la route, 1689, dans JAL

HISTORIQUE

1
XIIIe s.
Pierres qui de saint Clost fu nez, S'est tant travailliez et penez Par proiere de ses amis, Que il nos a en rime mis Une risée et un gabet De renart qui tant set d'abet
dans Ren. 4855
â iceste parole i ot moult grant risée, Qui puis lor fu à honte et à dolor tournée
dans Ch. d'Ant. V, 836
2
XIVe s.
Ainsi li singes [à la cour du roi Lion] s'appareille A faire choses desgisées, Pour le roy servir de risées
de J. DE CONDÉ dans t. III, p. 78
3
XVe s.
Et faisoit on grant risée, pour ce que c'estoient tous gens de povre estat
de FENIN dans 1418
Il luy eschappa ung mot de risée touchant les vins....
de Philippe de COMMINES dans IV, 10
Nous ne voulons autre servant que vous ; les autres s'en voisent [s'en aillent] ; si dirons nos risées plus hardiement
dans Perceforest, t. I, f° 121
4
XVIe s.
[Auguste] se jouant et mettant en risée....
de Michel de MONTAIGNE dans II, 188

ÉTYMOLOGIE

1
Ris 1.

Synonymes de RISÉE

Termes proches de RISÉE